Production
En Argentine, la récolte 2025 devrait produire environ 27,500 - tonnes d'huile d'olive, avec des impacts variables selon les régions en raison de conditions climatiques défavorables. La hausse des coûts de production et la baisse des prix à l'exportation ont créé des difficultés économiques pour les producteurs, qui cherchent à se diversifier sur de nouveaux marchés comme l'Asie pour compenser les pertes d'autres régions.
Les producteurs argentins sont en pleine récolte de 2025, et la récolte de cette année devrait atteindre environ 27,500 - tonnes métriques.
Selon les données de la Fédération argentine de l'olivier partagées avec Olive Oil Times, le plus grand pays producteur en dehors du bassin méditerranéen a produit environ 35,000 2024 tonnes d'huile d'olive en - (nettement plus que la estimation préliminaire) et un record de 44,000 2023 tonnes en - (également supérieur à estimations initiales).
Bien que la production varie d'une région à l'autre, les producteurs de San Juan et de La Rioja, responsables de la majorité de l'huile d'olive argentine, ont signalé que des événements météorologiques défavorables, notamment une vague de froid en mai 2024, ont endommagé les arbres dans les provinces du nord-ouest.
Voir aussi:La province argentine de San Juan obtient une indication géographique pour son huile d'olive"« Nous avons récemment terminé la récolte et, malheureusement, le bilan global n'a pas été positif », a déclaré Jeder Aleua, responsable de la production d'huile d'olive de Fincas de Cruz del Eje, à La Rioja. "Pendant la phase de floraison, nous avons été confrontés à des conditions météorologiques défavorables telles que la grêle, des vents chauds et des températures extrêmes, qui ont gravement affecté la nouaison des fleurs.
"« Les fleurs qui ont réussi à se développer ont montré une bonne croissance, mais avec une faible teneur en huile en raison de la faible amplitude thermique. Cela s'est traduit par un rendement moyen en huile d'environ 12 %, un chiffre inférieur aux prévisions », a-t-il ajouté. "Malgré cette situation, nous avons réussi à obtenir une huile de bonne qualité, grâce à un travail méticuleux et à des soins à chaque étape du processus.
En outre, baisse des prix de l'huile d'olive à l'origine en Europe, combinée à la hausse des coûts de production en Argentine et aux prix plus élevés des olives de table, a conduit les producteurs à détourner les variétés à double usage vers les olives de table destinées à l'exportation.
"Il n'y aura pas beaucoup de huile en Argentine cette année », a déclaré Julián Clusellas, président de Valle de la Puerta, basée à La Rioja. "La récolte a été très courte et presque tout ce qui pouvait l’être a été détourné vers les olives de table.
Il a ajouté que dans les plantations de l'entreprise, les gelées de mai 2024 ont endommagé les bourgeons qui deviennent plus tard des fleurs puis des drupes d'olivier, notamment dans les parties inférieures des arbres.
Dans la ville voisine de San Juan, Directeur commercial de Solfrut Guillermo Kemp a également confirmé que la récolte de cette année serait inférieure aux précédentes.
"« Nous continuons à travailler sur des campagnes courtes, en commençant de plus en plus tôt, pour éviter les facteurs climatiques [comme les gelées de fin d'automne] et, bien sûr, pour produire les huiles de la meilleure qualité possible », a-t-il déclaré.
Plus au sud, à Mendoza, les producteurs ont signalé une meilleure récolte cette année que la précédente.
"« Dans notre exploitation, la récolte a été moyenne. Une exploitation a eu une très bonne production, tandis que l'autre a été légèrement affectée par le gel », a déclaré Miguel Zuccardi, responsable de la production d'huile d'olive chez Familia Zuccardi.
"« Nous avons dû commencer la récolte un peu plus tard cette année parce que nous avons eu un automne chaud et avons retardé nos plans pour éviter les températures élevées », a-t-il ajouté.
Pendant ce temps, dans la province centrale de Córdoba, située à mi-chemin entre Mendoza et Buenos Aires, la présidente de Sierra Pura, Veronica Ortega, a déclaré que la région avait connu une récolte nettement supérieure à celle de 2024.
"« Nous avons enregistré une augmentation de 50 pour cent du volume de récolte par rapport à la campagne 2024 », a-t-elle déclaré. "Cependant, certains facteurs climatiques, comme l’absence des premières vagues de froid en mai et les pluies de fin d’été, ont provoqué un léger retard dans la maturation de certaines variétés d’olives, ce qui a prolongé la période de récolte jusqu’en juin.
"« Non seulement la production totale a augmenté, mais nous avons également réussi à récolter des variétés telles que Frantoio, Farga et Barnea avec une qualité organoleptique exceptionnelle », a-t-elle ajouté.
Loin des questions économiques, Ortega a déclaré que son principal défi était de déterminer le moment optimal pour récolter les olives, en trouvant un équilibre délicat qui maximise le rendement en huile tout en préservant les caractéristiques organoleptiques.
"« Nous avons dû trouver un équilibre entre la nécessité de commencer la récolte tôt — en raison du volume de fruits disponibles — et l’importance d’attendre la période de maturation parfaite pour obtenir une huile avec la saveur, l’arôme et les nuances qui nous distinguent », a-t-elle déclaré. "Malgré ces défis, les résultats de la récolte 2025 sont extrêmement positifs.
Les attentes d'une récolte plus faible surviennent alors que les producteurs argentins sont confrontés à d'importantes difficultés économiques, dues à la hausse des coûts de production et à la baisse des prix des exportations vers l'Europe.
Depuis que le président Javier Milei a pris ses fonctions en décembre 2023, son administration a réduit les dépenses publiques dans le but de réduire la pauvreté du pays. inflation à trois chiffres taux et le déficit.
Les subventions énergétiques font partie des coupes opérées par le gouvernement, ce qui a entraîné une augmentation des prix de l’électricité et du carburant.
Alors que les producteurs ont approuvé les efforts distincts du gouvernement pour assouplir les restrictions sur les importations, comme celles des engrais et des bouteilles, et le rapatriement des devises étrangères, les effets de ces mesures ont été annulés par la chute des prix à l'origine.
"« Les prix de l'huile d'olive à 3,600 900 € la tonne ne sont pas rentables compte tenu des coûts d'électricité [pour alimenter les systèmes d'irrigation] d'environ 780 $ (4,000 €) par hectare et d'un coût d'exploitation global d'environ 3,500 - $ (- - €) par hectare », a déclaré Clusellas.
Zuccardi a ajouté que les prix de l'électricité et du carburant ont augmenté plus rapidement que l'inflation, qui continue de ralentir, et que les efforts du gouvernement pour dévaluer le peso argentin de son taux artificiellement élevé.
Malgré la hausse des coûts, certains producteurs ont déclaré que les politiques économiques du gouvernement ont créé plus de certitude.
"« La stabilité des prix des intrants a été un facteur positif qui nous a permis de planifier la récolte avec une plus grande prévisibilité », a déclaré Ortega.
Mario Bustos Carra, directeur général de la Chambre de commerce extérieur de Cuyo, basée à Mendoza, a ajouté que les changements seront bénéfiques pour les producteurs à long terme, mais qu'il y aura des vents contraires importants à court terme.
"« Le premier défi est de faire face aux coûts, qui sont compensés par les pressions fiscales, les coûts de main-d’œuvre, les prix élevés des intrants, le manque de main-d’œuvre pour récolter les cultures, etc. », a-t-il déclaré.
"« De plus, dans le domaine de l’huile d’olive, la bonne production européenne a contribué à la baisse des prix internationaux », a ajouté Bustos Carra. "« L’Argentine n’étant pas un pays qui fixe les prix, nous devons nous adapter aux chiffres des principaux pays producteurs, qui ont des économies stables, des monnaies fortes et, fondamentalement, des politiques économiques favorables, y compris des subventions. »
Alors que les défis s'accumulent au niveau national, certains producteurs et exportateurs ont convenu que la politique commerciale en vigueur aux États-Unis pourrait offrir un avantage concurrentiel à l'huile d'olive argentine sur le deuxième plus grand marché de consommation d'huile d'olive au monde.
Même si le président américain Donald J. Trump annoncé un tarif de dix pour cent sur les importations argentines dans le cadre de sa politique tarifaire plus large, a déclaré Clusellas, c'était la routine avec ses clients américains.
"« Je pense que la situation va s’améliorer et nous verrons une plus grande demande d’huile d’olive argentine aux États-Unis », a déclaré Clusellas.
La politique tarifaire de l'administration Trump a été erratique, mais les exportateurs argentins d'huile d'olive n'ont jamais été confrontés à la perspective de plus que la "tarif de base de dix pour cent.
Les exportateurs de Tunisie et des pays de l'Union européenne, quant à eux, sont actuellement soumis au même tarif de 10 %, mais pourraient être confrontés à des taux nettement plus élevés s'ils ne parviennent pas à un accord avec les États-Unis.
Kemp, de Solfrut, a confirmé que dans le cadre des régimes tarifaires originaux ou révisés de 28 pour cent sur la Tunisie et 20 à 50 pour cent Dans l’Union européenne, les exportateurs argentins en bénéficieraient, mais pas les consommateurs américains.
"« Je pense que [les tarifs] rendent le produit plus cher pour le consommateur américain », a-t-il déclaré. "La question est de voir à quoi ressemblera la politique finale.
Tout comme Clusellas, Zuccardi a déclaré que son entreprise n'avait pas ressenti l'impact des droits de douane. Il s'attend à ce que des prix légèrement plus élevés ne dissuadent pas la plupart des consommateurs de se tourner vers les produits de luxe. de meilleure qualité extra vierge huile d'olive.
Bustos Carra a déclaré que les premiers signes d'un changement de politique aux États-Unis envers l'Argentine remontent à la suspension du système généralisé de préférence pour certains produits, dont l'huile d'olive, mais il est optimiste quant au fait que la relation personnelle de Milei avec Trump aboutira à un accord pour l'Argentine.
"« Parce que notre pays a été le premier à demander une révision des tarifs douaniers en réponse aux nouvelles mesures adoptées, nous sommes optimistes que, à la fois en raison de l’affinité politique et en conséquence de la politique unilatérale menée par les États-Unis, nous pourrons obtenir certains avantages comparatifs par rapport à d’autres pays », a-t-il déclaré.
Aleua a ajouté que Fincas de Cruz del Eje continuait d'évaluer la situation autour des tarifs américains et poursuivait ses efforts pour pénétrer de nouveaux marchés.
"« Lorsqu’un marché ferme, de nouvelles opportunités s’ouvrent également », a-t-il déclaré. "Le marché asiatique, par exemple, représente une destination lointaine mais extrêmement intéressante, et c'est là que nous concentrons une partie de notre stratégie future. »
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